Rien ne peut être empêché, contourné.
Discuté ou négocié.
Une intention, une tristesse, une crispation,
une idée ressassée sans cesse s’imposent toujours.
Elles se manifestent spontanément et suivent leur cours.
Elles dépendent d’un contexte dont « je » ne suis jamais séparé(e).
Ce contexte, « je » ne l’ai pas choisi. Il est in-dissocié de la Totalité.
Il est là, déjà là. Déjà créé, déjà passé (apparemment).
Et il est aussi Ce que je suis, même si,
Ce que je suis, « je » ne pourrais jamais le connaître.
Et le contexte est changeant. Instable.
Rien de ce qui apparaît ne peut durer, ne peut être prolongé,
Etiré « dans le temps ».
L’illusion est de croire que "j'"ai la main dessus.
Que « je » peux produire ce changement, le manipuler à ma guise.
Faire disparaître telle émotion, telle situation et maintenir telle autre.
Or le changement est toujours apparu de lui-même, sans que « je » ne puisse savoir ce qui l’a produit.
Et à bien y regarder, il est constant. Tout change à chaque instant.
Puisque rien de ce qui apparaît n’a d’existence définitive.
Puisque rien de ce qui disparaît n’était solide.
Le Tout, que je suis, est malléable, modulable à l’infini,
Tout en demeurant inchangé.
Inévitablement, irrémédiablement Inchangé.
Il n'y a pas de fin heureuse