L’individu séparé que je pensais être, croyait qu’il devait être ouvert à tout. C’est comme s’il y avait eu, depuis toujours, une obligation d’ouverture. Dans les relations et dans l’histoire en général, cette obligation a causé beaucoup de souffrance. Un dépassement, un déni des limites jusqu’au non respect de soi et ce, entre autres, au nom de valeurs religieuses/spirituelles non conscientisées.
De nombreuses expériences douloureuses et d’années de thérapie ont été nécessaires pour commencer à réaliser que Frédérique avait le droit à la fermeture, au rejet, au refus, le droit de dire non, de se détourner. Et du même coup, le droit de se dire oui, le droit à la joie.
De nombreuses années pour prendre conscience que Ce que je suis est, en réalité, en amont et non séparé de Frédérique. Et lui accorde toute sa place et toute liberté. Liberté de dire oui ou non, de se dire oui ou de se dire non. Liberté sans rien exclure.
Ce que je suis est l’Ouverture tant recherchée.
Elle est Permission et Bienveillance absolue, à jamais sans jugement, peu importe les formes qui apparaissent, tout étant de même nature : Conscience.
Il y a eu changement de point de vue, changement de perspective.
Et chaque jour, à chaque minute, des ressentis émergent, de toutes sortes.
Et chaque jour, à chaque minute, ils peuvent encore (parfois) être apparemment refusés. Puis ils sont vus clairement pour ce qu’ils sont : éphémères, sans solidité ni conséquences sur la Conscience que je suis (que nous sommes), et alors, ils se dissolvent..
Cette Conscience, comme un miroir, n’est jamais touchée par les objets qu’elle reflète.
Le Tout ne se dirige nulle part