La vie ne se demande rien, ni d’accomplir quelque chose ni d’éviter quelque chose. Elle s’écoule, sans intention ni signification. Elle est ce qu’elle est.
Si je prends un exemple dans la nature, celui d’un arbre, il est évident que l’arbre n’essaie pas de grandir, il grandit tout simplement. Et lorsque l’automne arrive, l’arbre perd ses feuilles. La vie ne le force pas. Ni la vie ni l’arbre ne se disent : les feuilles ne devraient pas tomber, il est trop tôt (ou trop tard).
Si je reviens à la perception habituelle de « moi, individu qui se croit séparé » :
- Y a t-il en moi la « capacité » de laisser être une émotion, des pensées, des sensations quelles qu’elles soient, sans en faire une histoire, comme l’arbre laisse tomber ses feuilles ? Avec la même ouverture ?
- Est-il envisageable, pour l’individu séparé que je crois être, de laisser tomber toute tentative de donner un sens, de vouloir contrôler ce qui se passe?
Dans mon expérience, l’absence de saisie, de désir de contrôle ou d’interprétation ne deviennent possibles que lorsqu’il est vu que ces émotions, pensées, sensations n’ont pas le pouvoir de définir Ce que je suis.
Ce que je suis est Espace libre pour tout ce qui apparaît, sans jugement.
Non séparé de toutes les perceptions, il en est libre. Il demeure indéfinissable.
Tant qu’il y a confusion sur la nature de ma véritable identité, les émotions, pensées, sensations restent vécues personnellement. Apparaissent ainsi identifications et constructions d’histoires sans fin.
La première question à me poser est : qui suis-je ?
La seconde : puis-je avoir la réponse à cette question ?
Etre ouvert à tout ?